打开APP
userphoto
未登录

开通VIP,畅享免费电子书等14项超值服

开通VIP
法语助手|法汉
Roger Vailland, né àAcy-en-Multien (Oise) le16octobre1907 et mort le12mai1965 àMeillonnas (Ain) (où il est enterré), est unécrivain,essayiste,grand reporter etscénaristefrançais. Son œuvre comprend neuf romans, des essais, des pièces de théâtre, des scénarios pour le cinéma, des journaux de voyages, un journal intime et de nombreux articles de journaux rédigés tout au long de sa vie.
Embauché en 1928 comme journaliste àParis-Midi, il est, cette même année, cofondateur éphémère de la revue expérimentaleLe Grand Jeu. Dandy et libertin, il continue son métier de journaliste jusqu'à la guerre et fréquente les milieux littéraires. Replié à Lyon après la défaite de 1940, il s'engage en 1942, après une cure de désintoxication, dans laRésistance aux côtés des gaullistes puis des communistes et écrit ses premiers textes commeDrôle de jeu (Prix Interallié, 1945) où s'associent désinvolture et Résistance.
Après la guerre, il s'installe dans l'Ain àMeillonnas et est inscrit quelques années auParti communiste. Il écrit alors une série de romans engagés :Les Mauvais Coups (1948) - l’histoire d’un couple qui se défait -, Bon pied bon œil (1950) - la découverte du militantisme -,Beau Masque (1954) - le thème de la fraternité syndicale et de la lutte contre l’aliénation-,325 000 francs (1955) - l'exploitation ouvrière - ouLa Loi, (Prix Goncourt 1957) - jeux de pouvoir et de vérité dans la région desPouilles en Italie du sud -. Il travaille également commescénariste auprès deRoger Vadim ou deRené Clément.
Roger Vailland meurt à cinquante-sept ans, le 12 mai 1965, d’un cancer du poumon.
Biographie
Le père ouvre un cabinet de géomètre-expert dans un petit bourg de l'Oise,Acy-en-Multien, où Roger naît en 1907. La famille s'installe en 1910, 18,rue Flatters àParis, où naît Geneviève en 1912.
Porte à Reims
En 1919, après le retour de guerre du père, la famille devientrémoise, toujours pour raisons professionnelles.Reims est en pleine reconstruction. Le père de Roger lui transmet l’amour de la géométrie, de la nature et de la lecture :Plutarque,Shakespeare,Les Mille et Une Nuits. Avec des camarades de lycée, notammentRené Daumal etRoger Gilbert-Lecomte, il forme le groupe des Phrères simplistes : ils cherchent à travers les drogues et l'alcool le dérèglement de tous les sens (sur le modèle d'Arthur Rimbaud). Ils sont surréalistes sans le savoir.
En 1925, la famille emménage àMontmorency. Roger entre àLouis-le-Grand, à Paris, en classe d’hypokhâgne. Deux ans plus tard, il loge chez sa grand-mère rue Pétrarque, ce qui est censé faciliter sa préparation d'une licence de Lettres à la Sorbonne. Il est au cœur de la vie parisienne et renonce très vite à ses études.
Son ami Robert Desnos
Grâce aux conseils et à l’appui deRobert Desnos, il est embauché en 1928, à 21 ans, parPierre Lazareff comme journaliste àParis-Midi (une édition deParis-Soir) et emménage dans un hôtel de la rue Bréa. OutreRobert Desnos, il côtoie le tout-Paris littéraire :Cocteau,Gide,Prévert,Marcel Duhamel,Michel Leiris,Raymond Queneau,Benjamin Péret,James Joyce, les papes du surréalismeLouis Aragon etAndré Breton.
Toujours en 1928, il fonde, grâce à l'appui deLéon Pierre-Quint, la revue Le Grand Jeu avec ses Phrères simplistesRené Daumal etRoger Gilbert-Lecomte et le peintreJoseph Sima. La revue se définit comme la « première révélation de la métaphysique expérimentale ». Il s'agit de s'extraire du terne présent, d’accéder à un autre état du « moi » où vie et mort, réel et imaginaire se rejoignent. Roger Vailland se dépense sans compter pour la revue. André Breton s'alarme de ce jeune homme insolent et turbulent, qui pourrait lui faire ombrage, et organise le 11 mars 1929, au Bar du Château, un procès dont Louis Aragon est le procureur, sous prétexte d'un article de Roger Vailland à l'éloge dupréfet Chiappe. Le jeune homme, que ses Phrères ne défendent pas, est durablement anéanti et se retire. Lui parti, la revue s'effondre : il n'y aura que trois numéros du Grand Jeu.
(Sur cette époque, voir le témoignage de sa sœur Geneviève :L'enfant couvert de femmes.)
Reporter àParis-Soir, Roger Vailland parcourt divers pays, voyages dont il fera des récits détaillés. Il publie deux grands romans-feuilletons en 1932-33, Leïla etLa Visirova.
En décembre 1934, il habite 38, rue de l’Université, qu’il occupe avec Andrée Blavette (surnommée Boule), sa future femme, en alternance avec l’hôtel particulier des Blavette, villa Léandre àMontmartre, lieu qui sera un de ses ports d’attache jusque pendant la guerre. Il se séparera d'Andrée au début de 1947.
Lyon : cours Gambetta
Portrait deSade
Fin 1940, la guerre et son métier de journaliste le mènent cours Gambetta àLyon où Paris-Soir s'est replié. Il vit mal cette époque de latence, brasse beaucoup de projets et en 1942, après une cure de désintoxication, il s'engage dans laRésistance aux côtés des gaullistes puis des communistes. La guerre est le catalyseur qui va libérer Vailland de l’angoisse de l’écriture.
Engagé dans laRésistance dès 1942 et en mission au domicile deDaniel Cordier, un agent de la Résistance, il découvre un exemplaire deLucien Leuwen, se plonge dans sa lecture… et se lance aussitôt dans l’écriture deDrôle de jeu. Recherché par la Gestapo et désireux de se retirer au calme pour écrire son roman, il s’installe en juin 1942, sur le conseil d’un ami, au château Mignon, un peu à l’écart deChavannes-sur-Reyssouze près de Bourg-en-Bresse. À la fin de la guerre, il reprend son métier de reporter-journaliste et est correspondant de guerre pour plusieurs journaux.Drôle de jeu paraît à laLibération et reçoit leprix Interallié en 1945. Vailland y a mis le quotidien de la vie d’un réseau de résistants, dont son héros Marat, partagé entre ses convictions politiques et son âme de séducteur.
Il rêvait depuis longtemps d’écrire un grand roman sans y parvenir, puis, jusqu’à la fin de sa vie, il va en enchaîner neuf, avec des périodes de production, des périodes de remise en cause… et une méthode efficace : un diagramme accroché au mur indique en abscisse les jours d’écriture et en ordonnée le nombre de pages écrites. Il poursuit ses activités de journaliste mais n'écrit plus que pour des journaux progressistes : avecPierre Courtade,Claude Roy,Pierre Hervé etJacques-Francis Rolland, il participe à la belle aventure du journal Action et collabore aussi à Libération ou à La Tribune des nations.
Vailland et le cinéma : l'année 1947 marque sa première collaboration comme dialoguiste pour le film deLouis DaquinLes Frères Bouquinquant, première étape d'un parcours qui l'amènera à travailler avecRoger Vadim vers la fin de sa vie, même si son activité dans ce domaine n'a pas toujours été bien comprise et bien appréciée. En décembre 1947, ses amis De Meyenbourg, installés àSceaux, ont pitié de sa situation matérielle et lui offrent l’hospitalité jusqu’en décembre 1950. Cette même année 1950, il se joint à d’autres écrivains commeMarcelle Auclair,Jacques Audiberti,Hervé Bazin,Émile Danoën etAndré Maurois pour le numéro de La Nef (revue deLucie Faure) intitulé « L’Amour est à réinventer ».
Après un voyage en Extrême-Orient, il emménage au printemps 1951 avecElisabeth Naldi (rencontrée fin 1949) à La Grange aux Loups (aussi appelée dans ses livres La Grange aux Vents), une austère petite maison desAllymes, hameau à six kilomètres d’Ambérieu-en-Bugey. Hébergés dans la simplicité de la maison de campagne d'André Ullmann et deSuzanne Tenand, loin des intellectuels de gauche parisiens, il découvre la vie des ouvriers et des paysans. Élisabeth et Roger vivent dans une certaine austérité les années les plus heureuses de leur vie.
En 1954, Roger et Élisabeth se marient et s’installent, à l’automne, dans une belle maison du centre deMeillonnas, un village duRevermont situé à une vingtaine de kilomètres deBourg-en-Bresse.Élisabeth Vailland sera aussi sa muse, celle qui veillera sur sa mémoire, celle qui le protégera et l'emmènera en Italie dans lesPouilles puis jusque dans l'île deLa Réunion dans ses périodes de crise profonde, quand il aura besoin de retrouver plus de sérénité.
Réunion du PCF
Inscrit auParti communiste en 1952, duquel il se désengage après l'insurrection de Budapest en 1956, il écrit une série de romans engagés : Les Mauvais coups (1948) — l’histoire d’un couple qui se défait —, Bon pied bon œil (1950) — la découverte du militantisme —, Beau masque (1954) — le thème de la fraternité syndicale et de la lutte contre l’aliénation (ce thème le relie à son ami Henri Lefebvre qui vint le voir en 1956 et quitta le parti à la même époque que lui) —, 325 000 francs (1955) — pamphlet contre le capitalisme qui a recueilli moins de votes des jurés du Goncourt que Les Eaux mêlées deRoger Ikor. La lutte des classes n’est pas son unique thème de prédilection. Il crée des personnages assez cyniques, voire libertins.
Ex-libris de Bernis
Cette évolution thématique marque un changement dans son œuvre littéraire : ainsi, dans La Loi (prix Goncourt 1957), il dresse le portrait stendhalien d’un héros dominateur, dans La Fête (1960), celui d’un héros donjuanesque, dans La Truite (19**), celui d’une jeune femme décidée à exploiter les hommes sans rien leur concéder. Vailland consacre également deux essais à des écrivains libertins célèbres :Choderlos de Laclos (1953) etÉloge du cardinal de Bernis (1956).
« Ma méthode de travail consiste à faire de chaque chapitre une scène, […] Je ne commence à écrire ma scène que quand j’ai parfaitement imaginé tous les détails […] je ne suis content que si le décor imaginaire de la scène est devenu tellement précis que je ne peux pas changer par l’imagination un meuble de place sans que toute la scène, y compris le comportement des personnages, en soit modifiée… »Roger Vailland, archives personnelles. (Cf. la biographie d’Yves Courrière, p. 604-605)
Au début des années 1960, Vailland renoue avec le cinéma. Il travaille avecRoger Vadim et lui écrit des scénarios (voir le chapitre Filmographie). En mars 1962, il est à Hollywood en compagnie deRené Clément pour préparer leur film Le Jour et l'Heure. Au printemps 1961, à Jérusalem pour couvrir le procèsEichmann ; il y retrouve Yves Courrière.
Toute sa vie, Roger Vailland aura rejeté les contraintes et aura cherché avec une désinvolture élégante, à connaître le bonheur : une pratique hédoniste qui le marginalise.
Grand reporter, romancier communiste qui roulera enJaguar à la fin de sa vie, drogué, grand résistant, alcoolique, amateur de cyclisme et de montagne, ascète lorsqu’il écrit, ex-surréaliste, libertin, Roger Vailland a commencé tôt à opérer le « dérèglement de tous les sens » cher à son maîtreArthur Rimbaud.
Roger Vailland meurt à cinquante-sept ans, le 12 mai 1965, d’un cancer du poumon. Il repose dans le cimetière deMeillonnas, près deBourg-en-Bresse.
La plupart de ses œuvres posthumes ont été publiées avec le concours d'Élisabeth Vailland, deRené Ballet et de l'association Les Amis de Roger Vailland.
Mairie deReims : ville de ses jeunes années
Chavannes-sur-Reyssouze où il résida
Château des Allymes dans l'Ain : De Chavannes aux Allymes
Meillonnas, sa dernière résidence : le pays de la faïence
L'homme et son œuvre
L'écriture chez Vailland
Jean-Pierre Védrines définissait ainsi son écriture : « Le roman chez Vailland, est beaucoup plus qu'un muscle, c'est un rouage. »
Pour être en forme comme un sportif et bien écrire, Vailland se mettait en condition. Ainsi écrit-il dansLa Fête à propos de son héros qui lui ressemble étrangement :« Après un repas léger, Duc s'étendit dans la pièce où il travaillait et dormit pendant une heure. Pendant tout le temps qu'il écrivait un livre, il travaillait régulièrement chaque après-midi, et s'imposait régime ou abstinence, ce qu'il estimait nécessaire pour se tenir dispos pendant les heures consacrées à l'écriture. »
Après la parution de La Loi, interrogé parMadeleine Chapsal, Roger Vailland parle de sa méthode de travail : « Je ne fais pas de plan. Au début, c'est à la fois plus vague et plus précis qu'un plan. Une fois la première scène écrite, je me sens déjà moins libre […] Après l'intervention d'un personnage, on est encore très libre vis-à-vis de lui. À mesure qu'il est mieux dessiné physiquement, à mesure qu'il a été mêlé à des actions plus diverses, l'auteur devient de moins en moins libre parce qu'il sent très bien qu'il y a des choses que son personnage peut faire et des choses qu'il ne peut pas faire, et si le roman est réussi, à la fin du livre l'auteur n'est plus libre du tout. Ça ne peut finir que comme ça finit. »
Son mécanisme de création est une maturation : il écrit une scène quand elle est figée dans sa tête, il note ce qu'il visualise puis fait évoluer ses personnages dans ce décor, quitte ensuite à supprimer des éléments de ce décor. Son réalisme est un mélange de séquences biographiques, de réminiscences et de transpositions, le plus souvent reformulées et retravaillées.
Pour illustrer ce processus, on peut reprendre l'exemple deLa Fête où Duc explique à Lucie la naissance d'un personnage : « Quand je commence le premier chapitre d'un roman, je ne connais encore que quelques détails : les blue-jeans de la fille, le ton de l'aîné des personnages hommes, le rire du cadet; de celui-ci, je vois déjà tout le visage; il rit, il a le regard franc, les cheveux courts, beaucoup d'éclat. Quand je passe au second chapitre, j'en sais déjà beaucoup plus sur eux. » En 1963, il écrira à propos de La Truite : « Écrire un roman, c'est une réponse globale à toutes les stimulations reçues pendant le temps de son écriture. » Il a également écrit dans un article sur Flaubert : « L'engagement particulier de l'artiste, c'est de descendre aux entrailles des choses et de rendre exactement ce qu'il a découvert. »
« Roger Vailland parlait rarement de la façon dont se passait son métier d'écrivain mais un jour à Lyon, il se confia à son ami René Ballet qui l'accompagnait: « Quand je tiens une scène… je m'étends et je rêve éveillé; je me la représente, je plante les décors. Par exemple, si la scène se passe dans une salle meublée d'une table et d'une chaise, je vois cette table et cette chaise à une place bien déterminée. Il se peut que cette indication ne se retrouve pas dans le récit écrit mais elle y est intimement mêlée. Si le déroulement de la scène exige le déplacement d'un de ces meubles, je suis gêné. » Voilà Roger Vailland plongé dans la création, avec ses phases de rédaction et de 'rêverie active'. Autre témoignage pendant un voyage : Vailland est alors en Italie dans les Pouilles quand lui prend l'envie d'écrire; il plie bagages et rentre immédiatement à Meillonnas. Pour écrire, il a besoin d'une ambiance, d'un cadre strictement défini. D'où son retour précipité chez lui. « À Meillonnas, tout était fait pour faciliter l'observation de la règle » précise René Ballet. La maison « est à l'extrémité du village… protégée par de hauts murs. » Et sa femme Élisabeth veille, protège sa retraite, gère la situation. À 19 heures 30 précises, il descendait et prenait un premier whisky. Après un repas frugale, il lisait son nouveau texte à Élisabeth et mettait à jour son célèbre graphique : nombre de pages en ordonnées, nombre de jours en abscisses. La règle spécifiait aussi : pas plus de 4 whiskys et se coucher tôt. Mais « toute règle comporte ses indulgences » commente René Ballet. Son bureau est une vaste pièce à 2 fenêtres avec entre elles, une longue table de ferme. « Roger s'asseyait au centre de la table, le dos tourné aux fenêtres, le dos tourné à la ruelle. Rien dans la pièce ne distrayait son attention. » Pièce dépouillée : un divan devant lui, à droite une toile de son amiSoulages, « aux larges aplats sombres », à gauche le graphique d'avancement du livre. Après le repas de midi, il se remettait en condition pour écrire, scène qu'il a reprise dans son roman ‘’La Fête’’ : sieste, café avec cachet, lecture jusqu'au moment de 'l'éveil actif'. Ensuite, il lui fallait encore griffonner des dessins, « manière d'attendre écrit-il… une manière de retarder l'épreuve. » Fin de la première étape : « Le premier jet est 'mou' » disait-il. Il travaillait alors 'en dur', phases de lecture-correction jusqu'à ce qu'il atteigne la précision et la concision voulue. « Il faut trouver ce qui convient… pour annuler toute liberté, pour arriver à l'objet achevé, parfait. » » Article deRené Ballet consacré au processus d'écriture chez Roger Vailland. (Entretiens, Roger Vailland, éditions Subervie)
Les femmes dans ses romans
Les femmes et en particulier seshéroïnes, jouent un rôle de plus en plus important dans l'œuvre romanesque de Roger Vailland. Déjà dans sesromans-feuilletons, alors qu'il commençait son métier dejournaliste dans les années 1932-1933, Vailland choisit comme personnages des femmes qui réussissent comme la Visirova ou Leïla, cette jeune femme turque qu'il rencontre lors d'un reportage àIstanbul, qui se veut libérée, libre à l'égard des hommes et des rapports économiques : Leïla, jeune femme « moderne » et autonome dans un pays en plein renouveau.
« voir son roman-feuilleton La Visirova, paru en feuilleton en 1933, réédité chez Messidor en 1986 ;
voir Leïla ou les ingénues voraces, roman-feuilleton paru en 1932, réédité dans Chronique tome I en 1984. »
Puis dans ses trois premiers romans qu'il publie au lendemains de la guerre, la femme devient prisonnière des contraintes sociales et surtout de ses pulsions :
Mathilde dansDrôle de jeu trahit par amour et sera finalement exécutée ;
Roberte dansLes mauvais coups ne peut vivre ni avec Milan, ni sans lui et ne pourra pas arriver à supporter cette situation qu'elle résoudra par le suicide ;
Antoinette dans Bon pied Bon œil sent que Rodrigue s'éloigne d'elle irrémédiablement et, malgré ses efforts, ne parvient pas à dominer son destin. Elle se retirera loin de Paris et symboliquement, perdra un œil.
Des femmes qui sont des perdantes, dominées par les structures, par le monde masculin qui les entoure.Ce sont des êtres 'aliénés par le système' qui tentent de se 'débrouiller avec le système', de s'en sortir toutes seules. Le tournant sera pris avec Pierrette Amable, la syndicaliste de Beau Masque qui s'engage dans un combat collectif et, qui, même au sacrifice de sa vie privée, va remporter une victoire décisive. Cette fois, c'est la femme qui est gagnante, qui représente en tout cas l'avenir et c'est l'homme Beau Masque qui va laisser sa vie dans l'aventure.
Roger Vailland dépeint souvent des femmes viriles, dominatrices à travers un comportement tantôt rigide, tantôt manipulateur. La rigidité, on la retrouve chez Antoinette dansBon pied, Bon œil « qui se tient droit, un peu raide, dansDrôle de jeu, Paméla est une femme inaccessible et inhibitrice et Lucienne « est trapue, les fesses sont carrées, les hanches droites, la poitrine musclée. » La manipulation est plutôt l'apanage de Frédérique dansLa Truite qui a « le maxillaire carré » comme Antoinette, un côté androgyne, amazone, àLos Angeles elle sort de chez le coiffeur « avec le cheveu court, à peine bouclé, plus adolescente que jamais. » Une espèce deLolita décontractée qui mène son monde.
Le regard de l'écrivain
Roger Vailland a écrit dans Expérience du drame : « La vie ne m’apparaissait digne d’être vécue que dans la mesure où je parviendrais à la constituer en une succession de saisons si bien enchaînées qu’il ne resterait plus la moindre place pour la vie quotidienne. »
DansLa Fête, Vailland expose sa théorie du roman. Selon lui, les éléments se mettent en place progressivement, donnant peu à peu moins de liberté à l'auteur, même « en tirant au sort » les données initiales de l'histoire, le roman conserve le même sens :
« Mon poids dans le moment où je l'écris, le poids de l'homme à la recherche de sa souveraineté. »
Dans l'article Du métier d'écrire, paru dansEntretiens, Roger Vailland, Alain Sicard évoque technique d'écriture et objectif de l'écrivain :
Question : « Peut-on continuer à écrire des romans comme au XIX siècle ? »
Réponse : « Non » disent les deux écrivains de La Fête, Duc et Jean-Marc.
« La passion du réel, ajoute Alain Sicard, constitue chez Vailland une attitude fondamentale. » La réalité la plus tangible du monde est toujours présente dans ses romans. On peut en citer quelques exemples significatifs :
son analyse socio-économique dans la campagne bressane dans Drôle de jeu;
les réflexions de géologue dans un paysage de l'Aubrac à la fin de Bon pied Bon œil ;
la description de l'usine de Rambert dans La Truite ;
Les références botaniques dans La Fête.
Décrire au plus près, dans le détail et la précision, c'est pour lui « saisir le réel dans sa singularité. » Le rôle du romancier est de 'faire le poids' de cette singularité pour saisir par exemple un être comme Lucie dans sa totalité et dans ce qui fait l'essence de sa personnalité. L'expression qu'il utilise -'faire le poids'- est symptomatique de sa démarche qui repose sur la précision d'une description à l'aide d'un langage poétique (style, images…) lui permettant de rendre compte de la complexité du réel tout en retenant l'essentiel. Il emploie pour cela une large panoplie de moyens où le narrateur intervient parfois : mélange de narration objective et de réflexion personnelle, dialogue classique ou commenté. La variété des moyens utilisés, sa passion du réel alliée à son 'parti pris d'intervention' lui permettent d'approcher la réalité d'un personnage et de le peindre dans sa vérité profonde.
Itinéraire de la souveraineté
De la souveraineté
En même temps que l'horreur de la guerre, Roger Vailland découvre la duplicité des adultes. Il a douze ans à la fin de la guerre, au moment où sa famille déménage àReims. Il se sent trahi par ce père, cette mère qui lui a tant vanté la France, la famille, l'armée, par cette société arc-boutée sur lenationalisme, le dévouement, le sacrifice. Déception et rébellion, révolte menant au rejet des valeurs et ausurréalisme. « Les surréalistes, écrira-t-il dans Réflexions, furent en leur temps le sel français de la France. Ils poussèrent l'irrespect jusqu'à ses plus extrêmes limites. »
Désenchantement des années 1930 dont il donne un aperçu dans Drôle de jeu : « Enfants de la bourgeoisie fréquentant les écrivains et les artistes, trouvant sans trop de difficultés l'argent nécessaire pour les soûleries deMontparnasse et les voyages d'amour dans les Maures ou en Corse, ignorant encore l'humiliation de vendre son temps contre un salaire, de faire un travail qu'on n'aime pas dans l'unique but de passer à la caisse. » (Drôle de jeu page 16)
Gobineau en 18**
En 1942, la Résistance va le réconcilier avec lui-même et lui permettre de trouver sa place dans la société, d'aller l'amble avec elle. Dès lors, l'homme souverain doit rester maître face aux dénonciations, à l'arrestation, à laGestapo, face aussi à l'amour, le libertin et la maîtrise de Valmont face à la possession qui humilie et mène à l'esclavage. Germain, le second de Duc à l'époque de la Résistance, résiste à laGestapo, à la douleur absolue, à la torture. Lebolchevik aussi va ensuite pour Roger Vailland incarner une forme de résistance. Beau Masque va y laisser la vie et Busard, malgré son obstination, à cause de son individualisme, un bras.
Après 1956, il revint à un certain esthétisme, exaltant « la bande des co-mourants » dansLa Fête, évoquant un « club idéal qui ne grouperait que des êtres de même qualité, selon leur affinité, » ces Affinités électives de Goethe dont il parle dans ses Écrits intimes. (voirGobineau, préface aux Pléiades, livre de poche, page 7) Dans La Truite, il fait référence aux deux amies de la bande qui ont trouvé calme et sérénité, Mariline « toujours en train d'imaginer quelque chose qui pourrait rendre heureux ses amis, » Clotilde devenue « un cœur tendre et une nature sensible. »
(voir La Truite, Folio, page 282)
Lors de la parution de La Truite, Roger Vailland déclare dans une interview auxLettres françaises : « J'entends par souverain, le souverain de soi, ce qui implique une réflexion, un mûrissement et un équilibre entre soi et la société, ce qui au passage est impossible dans une société de lutte des classes. »
De l'évolution
Roger Vailland ressemble souvent à ce portrait cursif qu'en dresseMax Chaleil : « Visage à l'emporte-pièce, buriné et aigu comme une lame, qui vous fixe et se fixe, impitoyablement. »Ce visage a une histoire et une histoire mouvementée : beaucoup de luttes et d'affrontements avec les autres et avec lui-même. Il est le produit de l'écriture et du journalisme, des nuits blanches et des voyages sur pratiquement tous les continents, de ses rapports conflictuels avec son milieu, des incompréhensions sur la signification de son œuvre, y compris avec La Truite. Son œuvre est le fruit de tout ça et concernant sa personne, de son instabilité et de ses contradictions qu'il tente de surmonter ou en tout cas, de concilier au mieux.
Le Bolchevik
Il aura retenu de son maîtreArthur Rimbaud que lapoésie ne se mesure à tant à l'aune des mots qu'à celle des actes accomplis : « Rimbaud sera le guide car il fonde cette poésie agissante que le jeune Vailland revendique. » Vailland va voir ses deux amisRené Daumal etRoger Gilbert-Lecomte sombrer dans la drogue et la maladie pour en mourir en 1943-44, à l'âge de 36 ans : cette dérision des mots est aussi un élément essentiel qui explique ses difficultés à écrire jusqu'àDrôle de jeu.
Il rejette la grisaille de la vie quotidienne, sera noctambule libertin, engagé dans la Résistance puis dans le communisme, à la recherche de l'homme de qualité. Il aime changer de peau et sera vu très différemment selon qu'il est militant du parti ou le bon maître retiré à Meillonnas, en même temps lucide et plein d'illusions. En fait, il essaie de tendre vers l'unité, « aux Allymes autour de la politique comme à Meillonnas plus tard, autour de l'écriture, toujours obsédé par cette même exigence : être souverain. »
La saison communiste s'achève sur un échec. Il le reconnaît lui-même dans ses Écrits intimes où il confesse : « Il est absurde et criminel envers soi-même de donner à l'histoire plus qu'elle n'est capable de vous rendre, soi-même vivant (si on ne croit pas au paradis, à l'enfer...) » La souveraineté est sa réponse, assistée par le regard froid de cet homme souverain. Ultime pied de nez à l'Histoire et à ses exégètes, il écrit peu avant sa mort cet Éloge de la politique qui brasse les cartes avant une nouvelle donne que la mort interrompra. Il n'ira pas en Amérique du Sud comme il en rêvait alors, à la recherche d'un nouveaubolchevik caché quelque part dans la forêt amazonienne ou dans les montagnes deBolivie.
Du libertinage
Si Roger Vailland eut un penchant pour le XVIII siècle, ceci tient essentiellement à son goût du bonheur, « on trouve au milieu du XVIII siècle une conception internationale du bonheur » écrit-il dans sonÉloge du cardinal de Bernis, et est dû également à des hommes qui se sont affirmés contre la hiérarchie et les préjugés de leur époque.
Sade le libertin
Des aventuriers commeCasanova qui donna parfois un coup de pouce au destin, un homme libre, athée, à la prose nerveuse car « le ronronnement de la prose est un défaut essentiellement bourgeois » écrit Vailland dansQuelques réflexions sur la singularité d'être français.
Des hommes de pouvoir tels queChoderlos de Laclos ou le cardinal de Bernis qui furent au début de leur carrière des hommes de plume. Par sa seule volonté, Bernis s'imposa dans une société statique qui ignore le brassage social. Bernis est trop pauvre pour accéder à la carrière des armes. « Laclos était un affreux besogneux que son petit nom et son absence de fortune contraignirent à faire carrière dans les garnisons de provinces. »Les Liaisons dangereuses, critique virulente de l'aristocratie, vont dès leur publication, largement le desservir. Heureusement, la Révolution vint redistribuer les cartes et favoriser Laclos. Dans son essai biographiqueLaclos par lui-même, Vailland monte bien les difficultés qu'a rencontrées Laclos avec l'aristocratie dirigeante de l'armée.
Le libertinage souverain deLa Fête avec Lucie, parfaite mise en application de la méthode initiée par le couple Valmont-Merteuil des Liaisons dangereuses laissera place à la fin de sa vie, à une réflexion dont il dit dans les Écrits intimes : « Je crois que je serais maintenant capable d'écrire un livre sur moi-même, ce qui à mon âge et après mes précédents livres, est bien le comble du détachement de soi. » (Écrits intimes, p. 483)
Culture et souveraineté
Pour un intellectuel communiste tel que l'a été Vailland à une époque, se posait la question de savoir s'ils suivaient 'la ligne du parti', c'est-à-dire les préceptes du réalisme et d'être un écrivain au service du peuple. Vailland a plutôt abordé la question de façon détournée dansDe l'amateur par exemple, qui ne paraîtra dans Le regard froid qu'en 1963, « Les socialistes n'ont pas encore eu le temps de broyer assez de couleurs pour s'apercevoir que ce qui est réel, ce n'est pas le modèle. C'est la peinture. »
Brecht en 1948
DansLe Surréalisme contre la révolution, il différencie la culture populaire, le respect de l'ouvrier pour les grandes œuvres commeLa Joconde et la culture bourgeoise, à laquelle il appartenait alors, qui n'hésitait pas à affubler La Joconde d'une paire de moustaches. Il remplira en tout cas la première obligation du bon intellectuel communiste rappelée parFrançois Billoux dans La nouvelle critique en 1951 : son premier devoir est de militer.
Vailland n'aborde quasiment pas la question du réalisme socialiste, même dansExpérience du drame où il prend essentiellement le contre-pied des thèses deBertolt Brecht. Sur le plan doctrinal, il est en phase avec la ligne officielle du Parti, tel qu'il le précise dans ses Écrits intimes : « Il faut avoir l'audace de dire qu'il n'y a pas de culture en dehors du peuple. » (page 194) ou encore « Dans les circonstances actuelles, il n'est plus possible pour moi comme pour toi, d'écrire autrement que dans une perspective totalement communiste. » (page 271, lettre àPierre Courtade).
Intellectuellement, Roger Vailland adhère bien aux thèses du Parti mais c'est à partir de sa propre expérience et sans aucune recherche de caution qu'il écrit325.000 francs etBeau Masque. Sa démarche de romancier correspond simplement à ses préoccupations de l'époque et à son activité de militant. Il reste lui-même, dans ses choix de thématiques, libre et souverain.Christian Petr définit bien cette problématique dans un article paru dans la revue Europe : « Beau Masque et 325.000 francs sont la proposition et la mise à l'épreuve d'une éthique de la souveraineté qui reste indissociable du combat politique des communistes. » Ses derniers romans intégreront cette éthique de la souveraineté en intégrant ce retour à l'individualisme propre à cette période.
Œuvre
Romans
Drôle de jeu,Prix Interallié, Éditions Corrêa, Paris, 1945
Les Mauvais coups, Éditions Sagittaire, 1948, 253 p
Bon pied, bon œil, Éditions Corrêa, Paris, 1950, 240 p
Un Jeune homme seul, Éditions Corrêa, Paris, 1951, 253 p, réédité chez Grasset-Fasquelle en 2004
Beau masque, Éditions Gallimard, Paris, 1954, 335 p
325 000 francs, Éditions Corrêa, Paris, 1955, 2** p, réédité chez Buchet-Chastel en 2003
La Loi,prix Goncourt 1957, Éditions Gallimard, Paris, 315 p
La Fête, Éditions Gallimard, Paris, 1960, 287 p
La Truite, Éditions Gallimard, Paris, 19**, 253 p
Théâtre
Héloïse et Abélard, prix Ibsen, pièce en trois actes, Éditions Corrêa, 1947
Le Colonel Foster plaidera coupable, pièce en cinq actes, les Éditeurs français réunis, Paris, 1952, réédition chez Grasset en 1973, 153 pages avec une préface deRené Ballet
Monsieur Jean, pièce en trois actes, Éditions Gallimard, Paris, 1959
Batailles pour l'humanité, texte dramatique, Éditions de l'Humanité, 1954
Appel à Jenny Merveille, pièce radiophonique, 1948, France-Illustration littéraire et théâtrale, n 23 du 15/11/1948, insérée dans Les Écrits intimes.
Revue Entretiens, extraits de La Bataille de Denain, pièce inachevée de Roger Vailland, 1970
Essais
Quelques réflexions sur la singularité d'être français, Jacques Haumont, 1946
Esquisse pour un portrait du vrai libertin, Jacques Haumont, 1946
Le Surréalisme contre la révolution, Éditions Sociales, 1948. Réédité par les Éditions Complexe, Bruxelles, 1988, et par Delga, Paris, 2007
Expérience du drame, Corrêa, 1953. Réédité par les Éditions du Rocher, Monaco, 2002
Laclos par lui-même, Éditions du Seuil, Paris, 1953 - rééd. Les Liaisons dangereuses, Grasset, coll. « Les Cahiers rouges », Paris, 2015
Éloge du Cardinal de Bernis, Éditions Fasquelle, Paris, 1956.
Les Pages immortelles de Suétone, Buchet-Chastel, 1962. Réédité par les Éditions du Rocher, Monaco, 2002
Le Regard froid : réflexions, esquisses, libelles, 1945-1962, Éditions Grasset, Paris, 1963, réédité en 1998, recueil de textes inédits ou déjà publiés, réédité par Grasset-Fasquelle en 2007
Récits, Voyages, Préfaces
Récits
Un homme du peuple sous la Révolution, (coécrit avec Raymond Manevy), feuilleton, 1937, Éditions Corrêa, 1947, Gallimard, 1979. La vie deJean-Baptiste Drouet
Suède 1940, Paris, Sagittaire, 1940, 95 p
Roger Vailland, correspondant de guerre : 1944-45 : La dernière bataille de l'armée De Lattre, Paris, Ed. du Chêne, 1945
La bataille d'Alsace, Paris, Jacques Haumont, 1945
Léopold III devant la conscience belge, Paris, Ed. du Chêne, 1945
Le héros de roman, texte d'une conférence de 1952, publié dans l'Humanité du 19 novembre 1984
Récits de voyages
Boroboudour, voyage à Bali, Java et autres îles, Corrêa, 1951. Réédité par les Éditions du Sonneur, avec une préface deMarie-Noël Rio, Paris, 2008.
Choses vues en Égypte, Paris Ed. Défense de la paix, 1952
La Réunion, éd. Rencontres, 19**, Éditions Kailash, 1998
L'ensemble des 3 voyages, Gallimard, 1981
Préfaces et postface
Les Liaisons dangereuses,Choderlos de Laclos, préface de Roger Vailland, Paris, Club du Livre du Mois, 1955
Les Mémoires deCasanova, préface de Roger Vailland, Paris, Club du Livre du Mois, 1957
Tableaux des mœurs du temps dans les différents âges de la vie,Crébillon fils, préface de Roger Vailland, Paris, Cercle du Livre précieux, 1959, réédition Jean-Claude Lattès, 1980
Les Pléiades, deGobineau, préface de Roger Vailland, Paris, Le Livre de poche, 1960
SurManon Lescaut, préface de Roger Vailland, Éditions Lucien Mazenod, 1967
Les œuvres posthumes
Écrits intimes, Éditions Gallimard, Paris 1968, 839 p
Lettres à sa famille, Éditions Gallimard, Paris, 315 p, 1972, préface et notes deMax Chaleil
Le Saint Empire, Éditions de la Différence, collection Paroles, Paris, 1978
LesÉcrits journalistiques : Chronique des années folles à la Libération : 1928-1945, Éditions sociales, Paris, 1984, préface deRené Ballet, 504 p, réédité chez Buchet-Chastel en 2003
Chronique d'Hiroshima à Goldfinger : 1945-1965, Éditions sociales, Paris, 1984, préface deRené Ballet, 526 p
La Visirova, paraît en feuilleton en 1933, édition Paris Messidor, préface de René Ballet, 199 p, 1986
L'épopée du Martin-Siemens, préface de René Ballet, Montreuil, CCAS, 1991
Cortès, le conquérant de l'Eldorado, paraît en feuilleton en 1941, édition Paris Messidor, 215 p, 1992
N'aimer que ce qui n'a pas de prix, Éditions Du Rocher, 1995
Les hommes nus, nouvelle écrite en 1924-25, parue aux Éditions Du Rocher, 1996
Éditions Le temps des cerises—Dans la collection « Cahiers Roger Vailland » :
Marat-Marat, 1995 -Le Conservateur des Hypothèques, 1998 -Comment travaille Pierre Soulages ? 1998 - Le Soleil Fou, 1998 ;
L’émigrant, 1998 -Éloge de la politique, 1998 - Le cinéma et l’envers du cinéma dans les années 1930, 1999 ;
Quelques réflexions sur la singularité d'être français, 2000 - Aphorismes, 2000 -De l’amateur, 2001 -Avant les 24 heures du Mans, 2004.
Références et œuvres complètes
Les œuvres complètes de Roger Vailland
« Il posa sur moi le regard froid du vrai libertin. »Marquis de Sade
« La vie ne m'apparaît digne d'être vécue que dans la mesure où je parviendrais à la constituer en une succession de saisons si bien enchaînées qu'il ne resterait plus la moindre place pour la vie quotidienne. »
Les Éditions RENCONTRE - Lausanne - 12 volumes - 1968- Notes de Jean Recanati.
T1: Drôle de jeu - T2: Les Mauvais coups + Bon pied, bon œil - T3: Un jeune homme seul + 325000 Francs - T4: Héloïse et Abélard + Le colonel Foster plaidera coupable - T5: Monsieur Jean + Expérience du drame - T6: Boroboudour + Choses vues en Égypte + La Réunion - T7: Beau masque. - T8 : Le regard froid + LE surréalisme contre la révolution - T9: Laclos par lui-même + Suétone - T10: Récits + reportages + écrits politiques - T11: La Loi. - T12: La Fête + La truite.
Œuvres jusqu'en 1945 -
Fulgur, roman d'aventures collectifs (1928), Leïla ou Les ingénues voraces (1932), Ulysse dans la cité, adaptation de l'écrivain Ilarie Voronca (1933), La Visirova (1933, réédition 1986),Un homme du peuple sous la Révolution, roman historique, (1937), Suède 40, essai, (1940), Cortès, le conquérant de l'Eldorado (1941, réédition 1992)
Œuvres de 1945 à 1950
Romans :Drôle de jeu (1945),Les Mauvais Coups (1948)
Essais :Quelques réflexions sur la singularité d'être français (1945), La bataille d'Alsace (1945), Léopold III devant la conscience belge (1945),Esquisse pour un portrait du vrai libertin (1946), La dernière bataille de l'armée De Lattre (1946),Le Surréalisme contre la révolution (1947), Pour ou contre l'existentialisme, débat (1948)
Théâtre : Héloïse et Abélard (1947), Appel à Jenny Merveille, pièce radiophonique (1948)
Collection « Cahiers Roger Vailland »
Marat-Marat (1995),Le conservateur des hypothèques (1998),Comment travaille Pierre Souages, Le soleil fou, L'émigrant,L'éloge de la politique, Le cinéma et l'envers du cinéma dans les années 30 (1999),Quelques réflexions sur la singularité d'être français, Aphorismes (2000),De l'amateur (2001),Avant les 24 heures du Mans (2004)
Œuvres des années 1950 -
Romans :Bon pied, bon œil (1950),Un jeune homme seul (1951),Beau masque (1954),325.000 francs (1955),La Loi (1957)
Essais :Expérience du drame (1953),Laclos par lui-même (1953),Bernis (1956)
Divers :Boroboudour, récit de voyage, (1950),Choses vues en Égypte (1952), Le héros de roman, conférence (1952, texte publié en 1984)
Préfaces : Les liaisons dangereuses (Laclos), 1955, Les Mémoires (Casanova), 1955, Tableau des mœurs (Crébillon fils (1959)
Théâtre : Le colonel Foster plaidera coupable, (1952), Batailles pour l'Humanité, spectacle (1954), Monsieur Jean (1959)
Les années 1960 -
Romans :La Fête (1960),La Truite (19**)
Essais : Les plus belles pages de Suétone (1962),Le regard froid (1963)
Scenarii : Les Liaisons dangereuses (1960), La Novice (1961), Le Jour et l'heure (1962),Le Vice et la Vertu (1963)
Préfaces : Les Pléiades (Gobineau) 1960, Manon Lescaut (abbé Prévost) 1966
Divers : Les Sculptures de Coulentianos, plaquette d'exposition (1962),Avant les 24 heures du Mans (1962),La Réunion (19**)
Les œuvres posthumes -
Écrits intimes (1968), Lettres à sa famille (1972), Le Saint Empire (1978),Chronique des années folles à la Libération, tome I, 1928-1945 (1984),Chronique d'Hiroshima à Goldfinger, tome II, 1945-1965 (1984), L'épopée du Martin-Siemens (1991),N'aimer que ce qui n'a pas de prix (1995), Les hommes nus (1996), Une fille de roi, nouvelle (1999)
Filmographie, spectacles
1948 : Appel à Jenny Merveille, pièce radiophonique, France-Illustration n 23, novembre 1948
1954 : Bel-Ami, en collaboration avecVladimir Pozner, d'après Maupassant, réalisation Louis Daquin.
1954 : Batailles pour l'Humanité, spectacle présenté au Vélodrome d'Hiver
1960 :Et mourir de plaisir deRoger Vadim, scénario de Roger Vailland
1959 :La Loi deJules Dassin, d'après le roman de Roger Vailland. Evreux : Éditions Atlas, 1998, copie 1959. 1 cassette vidéo (1 h 58 min)
1960 :Les Liaisons dangereuses 1960 deRoger Vadim, adaptation du roman deChoderlos de Laclos et dialogues de Roger Vailland. Boulogne-Billancourt : Régie cassette vidéo, 2001, copie 1959. 1 DVD vidéo monoface zone 2 (1 h 42 min), publié aux éditions Julliard
1961 :Les Mauvais Coups deFrançois Leterrier, adaptation par Roger Vailland de son roman
1961 :La Novice, d'Alberto Lattuada, scénario de Roger Vailland
1962 :Le Jour et l'Heure deRené Clément, adaptation et dialogues de Roger Vailland. Neuilly-sur-Seine : Film office éditions, 1998, copie 1962. 1 cassette vidéo (1 h 48 min)
1963 :Le Vice et la Vertu de Roger Vadim, scénario de Roger Vailland. Courbevoie : René Château vidéo, 1996, copie 1963. 1 cassette vidéo (1 h 33 min)
19** : 325.000 francs, adaptation de son roman pour un film deJean Prat
Les films disponibles
Tire du journal Paris-Midi.
Son parcours cinématographique peut être découpé en trois grandes périodes
Le critique de cinéma àParis-Midi puis à Cinémonde
La collaboration avecLouis Daquin (1947-1952)
Les années 1960 et la collaboration avecRoger Vadim (1960-1963)
Autres collaborations dans les années 1960 :Les Mauvais coups de François Leterrier, adaptation par Roger Vailland de son roman, 1961 La Novice, d'Alberto Lattuada, scénario de Roger Vailland, d'après Guido Piovese, en 1961 Le Jour et l'Heure deRené Clément, adaptation et dialogues de Roger Vailland. Neuilly-sur-Seine : Film office éditions, 1998, copie 1962. 1 cassette vidéo (1 h 48 min), 1962 325.000 francs, adaptation de son roman pour un film deJean Prat, **
Essentiellement entre ces deux périodes de collaboration, Vailland a continué à écrire des adaptations qui n'ont donné lieu à aucune réalisation concrète, peut-être parce que Vailland n'avait pas trouvé la complétude avec un réalisateur, comme avec Daquin puis Vadim. Plusieurs de ces textes sont conservés dans le fonds Vailland à la médiathèque de Bourg-en-Bresse.
Exemples de témoignages
François Leterrier
Roger Vailland et François Leterrier font connaissance à l'occasion d'un numéro de la revueLa Nef où Leterrier publie un article surLa Loi. Il propose à Vailland d'adapter au cinéma son deuxième roman Les mauvais coups qu'il avait particulièrement aimé. Il passe plus d'un mois àMeillonnas chez les Vailland pour travailler sur le scénario : « Vailland procédait très méthodiquement, un peu comme pour ses romans : courbes de production, graphiques, plans…[…] Il s'interrompait volontiers quand il avait le sentiment qu'il s'ennuyait. »
AdapterLes mauvais coups a été pour Roger Vailland une épreuve l'obligeant à repenser à sa rupture dramatique avec sa première femme Andrée Blavette, Boule, temps de drame de l'amour-passion et d'une nouvelle cure de désintoxication, rupture dont l'écriture du roman l'avait aidé à se libérer. Vailland a finalement été satisfait du film qui, il est vrai, a bénéficié d'une superbe interprétation deSimone Signoret qui jouait le rôle de Roberte, l'héroïne du roman.
Alberto Lattuada
Selon son témoignage, sa collaboration avec Vailland, à l'occasion du film La novice, Lettere di una novizia, tiré du roman deGuido Piovene, a été « un moment particulièrement passionnant de ma longue carrière metteur en scène », avec de longs échanges sur toutes les formes d'art et leur place dans l'époque. Le thème principal du film, l'hypocrisie dans une famille de la hautebourgeoisie qui nie une trouble rivalité amoureuse entre la mère et sa fille, a fait l'objet de grandes discussions sur la fin de l'histoire, sur la notion de culpabilité et l'impact de la société dans les évolutions des individus.
Arts, Exposition
Roger Vailland et l'art : une relation singulière
Les sculptures deCoulentianos, Présentation d'une exposition, galerie de France, 1962
Exposition d'œuvres deConsagra,Coulentianos,Reinhoud D'Haese,Harfaux,Hartung,Maurice Henry, Hoffmeister,Pignon,Sima,Singier,Soulages. De mai à novembre 2005 au Musée Chintreuil dePont-de-Vaux (Ain)
Comment travaillePierre Soulages ?, article et Éditions Le temps des cerises, 1998
Pierre Soulages au fond de la rétine de Roger Vailland, Gérard Georges Lemaire, Les Lettres françaises, septembre 2005
Vailland et Soulages : voir présentation dans l'articleL'ami Pierre Soulages
Roger Vailland et la peinture : article dans la Revue des Ressources.
Vailland et le cinéma
Gina Lollobrigida, héroïne deLa Loi
Roger Vailland a été tour à tour critique de cinéma dans sa jeunesse, scénariste, adaptateur-dialoguiste et a participé à l'adaptation de plusieurs de ses romans. Malgré toutes ses compétences et ses connaissances sur le cinéma, il n'est jamais passé derrière la caméra. Comme critique de cinéma, il a publié des articles dans Paris-Midi puis dans Cinémonde, repris ensuite dans sesÉcrits journalistiques (Chronique, tome I) et dans le livre consacré au cinéma des années 1930 publié en 1999 par les Éditions Le Temps des cerises.
Le parcours cinématographique de Roger Vailland s'est fait en plusieurs périodes, avec des temps forts liés à son travail de critique de cinéma à Paris-Midi où il était aussi journaliste, puis àCinémonde, liés ensuite à sa collaboration avecLouis Daquin dans les années 1947-1952 puis avecRoger Vadim dans les années 1960. Avec Louis Daquin, on peut citer :Les Frères Bouquinquant, d'aprèsJean Prévost, en 1947, La Grève des mineurs, court métrage, en 1948 (sur lagrève des mineurs de 1948),Bel Ami, adapté du roman de Maupassant en collaboration avecVladimir Pozner (1954), œuvre largement censurée.
Avec Roger Vadim (1960-1963) :Les Liaisons dangereuses, d'aprèsPierre Choderlos de Laclos, en 1960, Et mourir de plaisir, scénario de Roger Vailland d'après Sheridan Le Fanu La Rose et le Sang, en 1960, Le Vice et la Vertu, d'aprèsSade, scénario de Roger Vailland, en 19**, cassette vidéo René Château vidéo en 1996.
Également dans les années 1960 : Les Mauvais coups deFrançois Leterrier, adaptation par Roger Vailland de son roman, 1961, La Novice, d'Alberto Lattuada, scénario de Roger Vailland, d'après Guido Piovese, en 1961, Le Jour et l'Heure deRené Clément, adaptation et dialogues de Roger Vailland. Neuilly-sur-Seine : Film office éditions, 1998, copie 1962. 1 cassette vidéo (1 h 48 min), 1962, 325.000 francs, adaptation de son roman pour un film deJean Prat, 19**.
En 1928-29, Roger Vailland devient pendant plusieurs mois critique de cinéma àParis-Midi. Déjà en 1928, il envisage une carrière d'assistant réalisateur. Tout jeune, le cinéma qui en est aussi à ses débuts, semble le tenter. En 1959, il ira même jusqu'à dire : « J'ai fait des adaptations, des dialogues, des scénarios; j'aimerais assez maintenant faire le tout. » Mais ce ne seront que des velléités. Pour Roger Vailland, le cinéma n'est pas comme pour son amiRoger Gilbert-Lecomte, « un mode de connaissances, une forme de l'esprit. » En fait, il est surtout intéressé par les aspects sociologiques du cinéma : en 1927 dans une lettre àRené Daumal, il lui annonce qu'il va donner une conférence sur le thème 'l'évolution actuelle du cinéma'. Roger Vailland a essentiellement abordé le cinéma avec un regard d'écrivain. En 1929-30, il collabore à la revueCinémonde, toujours en tant que critique de cinéma. Ce travail de critique, il l'aborde comme un journaliste. Ainsi titre-t-il dans Paris-Midi : 'Une soirée économique : un cinéma à dix sous' ou à Cinémonde : 'Quels sont les mystérieux spectateurs qui fréquentent en semaine les permanents des boulevards ?' Pour présenter un film, il évoque surtout ses impressions de la salle, du public ou des conditions de tournage, interviews les vedettes et s'intéresse au premier film en relief. Le cinéma s'estompe, disparaît peu à peu de sa vie, remplacé par des travaux d'écriture qui ne publie pas.
« Rien ne me prédisposait à écrire le scénario et les dialogues du film qu'on allait tirer deLes Frères Bouquinquant. » C'est ainsi qu'il renoue avec le cinéma. Comme tous ceux qui vont suivre, c'est un travail de commande et bâtir un scénario à partir d'un roman est pour lui comme un exercice de style. Dans un document inédit, Éloge de la censure au cinéma, il fait le point sur son rapport au cinéma, note la différence entre la perception du mot et de l'image, « le mot, écrit-il, est plus fort que l'image, il la mange comme un acide. » Il pense qu'il existe une différence de nature entre le roman et le cinéma car « l'auteur exécute d'abord; c'est l'œuvre qui lui révèle son projet. » Il veut rester libre du jeu, seul face à l'écriture et rejette les contraintes du cinéma. ÀMadeleine Chapsal, il fera cette confidence : « Pour être content du cinéma, il faudrait être en même temps réalisateur, auteur, producteur […] sinon… c'est du déplacement de capitaux. »
Vailland sur le site del' I N A
Le site del' I N A propose cinq films ou extraits de films relatifs à Roger Vailland.Dans trois d’entre eux, Vailland intervient directement :
Michel Butor et Roger Vailand
(4 décembre 1957)
Les surréalistes à Montparnasse
(16 septembre 1963)
Roger Vailland et le communisme
(26 février 1968)
Le roman du prisonnier
Parmi tous les projets de films avortés, il en est un dont on possède un scénario déjà élaboré qu'écrivir Roger Vailland avec le cinéastePierre Chenal. Ce dernier, réalisateur et ami de Roger Vailland a donné quelques précisions sur ce projet. Il appréciait "l'acuité" de Vailland qui possédait déjà une expérience avec le scénario du film deLouis Daquin Les Frères Bouquinquant. Vailland entreprit de bâtir un scénario à partir du roman d'un auteur allemand célèbre dans les années 1930,Hans Fallada, anti-nazi qui mettait souvent en scène les gens du peuple.
Ce roman intitulé en français Le Roman du prisonnier (Wer einmal ans dem Blechnapf frisst) signifie littéralement 'celui qui a bouffé une fois dans la gamelle de fer-blanc. Le thème du livre, assez sombre, brutal même dans le milieu carcéral qu'il décrit, traitre de l'impossible réinsertion d'un homme qui vient de sortir de prison, un homme condamné à la récidive. Le projet prend corps et ils avaient même contacté Jean Genet pour écrire des dialogues plus 'réalistes'. Paradoxalement, le héros du roman est soulagé de son retour en prison, se sentant plus libre dans ce milieu fermé -dur mais protégé- que face à la dure réalité de l'extérieur. Ce qui se dégage de cette vie, c'est un choix inconscient entre la dure sécurité du milieu carcéral et une liberté chèrement acquise à l'extérieur. On retrouvera peu après cette ambiance carcérale dans le livre de Vailland Un jeune homme seul où à la fin, Favart son héros découvre en prison une certaine fraternité qui le mènera au sacrifice.
Chambre obscure
L'intérêt de ce projet de scénario datant de 1962 et publié dans Les Cahiers Roger Vailland n 7 réside surtout dans le personnage de Michèle qui est « une fille moderne, des années twist. » Le scénario la présente plus précisément comme « une sauvage, une bohémienne qui gigote en mini-jupe » mais en même temps fascinée par la société de consommation. Kretchmar son amant lui donne de l'argent pour meubler sa garçonnière et elle en profite, choisit un fauteil 'relaxing' avec télécommande, un 'cosy corner'… critique d'une société de consommation qu'on retrouve dans "La Truite". Et justement, écritAlain Georges Leduc, « La Lucie deLa Fête s'est affranchie, Michèle est le parfait trait-d'union entre La Fête et La Truite. » Ici kretchmar le macho va payer et finir par devenir aveugle.
Références et Bibliographie * Romans adaptés au cinéma : La Loi, deJules Dassin en 1958 ; Les Mauvais Coups, deFrançois Leterrier, en 1961 ; 325 000 francs, deJean Prat (téléfilm), en 19** ; Drôle de Jeu, dePierre Kast, en 1969 ; Beau Masque, deBernard Paul, en 1972 ; Un Jeune Homme Seul, de Jean Mailland (téléfilm), en 1974 ;La Truite, deJoseph Losey, en 1982.
Les projets non réalisés : Des adaptations inachevées conservées à la médiathèque de Bourg-en-Bresse :The rescue d'aprèsJoseph Conrad ou avec Pierre Kast La saison chaude de Saint-Germain-des-Prés.
Le Roman du Prisonnier, d’aprèsHans Fallada, projet avec le réalisateurPierre Chenal, dialogue deJean Genet (voir ci-dessus), et Vacances à la mer en 1949;
El Desdichado en 1950, Le parricide en 1951 : texte publié dans Roger Vailland N’aimer que ce qui n’a pas de prix; Quatrevingt treize, d'après Victor Hugo et Le bonheur se gagne tous les jours, avecJorge Semprún en 1952;
La capitale s'appelle Varsovie en 1953, texte publié dans Roger Vailland : N’aimer que ce qui n’a pas de prix;
Charette, en 1960, texte dactylographié conservé à la Médiathèque E. & R. Vailland de Bourg–en–Bresse;
Chambre obscure, en 1962, texte publié dans les Cahiers Roger Vailland n 7 de juin 1997.
Le cinéma et l'envers du cinéma dans les années trente de Roger Vailland, Éditions Le Temps des Cerises, Collection Cahiers Roger Vailland, 1999
Nouvelles réflexions sur le cinéma de Roger Vailland : Les Cahiers Roger Vailland n 7, dossier : Roger Vailland et l’image, juin 1997
Roger Vailland, un homme encombrant,Alain Georges Leduc, Chapitre sur "Vailland et le cinéma" pages 210 à 220
Le cinéma, autre forme du métier d'écrivain, Alain et Odette Virmaux, revueEurope, n 712-713, janvier 1988
Roger Vailland et le cinéma : une liaison dangereuse ! article deSamuel Lachize (les Cahiers Roger Vailland, 1995), texte disponible sur le site Roger Vailland.
Sources
Roger Vailland, Biographie,Elisabeth Vailland et René Ballet, Éditions Pierre Seghers, 1973
Drôle de vie,Elisabeth Vailland, Jean-Claude Lattès, 1984
Trois romans, Éditions Bernard Grasset, 1989, (contient : Les Mauvais Coups, Bon pied bon œil et Un jeune homme seul)
Roger Vailland, ou un libertin au regard froid, une biographie importante parYves Courrière, Éditions Plon, Paris, 1991
Roger Vailland, ouvrage rassemblant Drôle de jeu, Un jeune homme seul, Beau masque, 325000 francs et La fête, Livre club Diderot, "collection filigrane", 1974, 1104 pages
Roger Vailland : œuvres complètes, 12 volumes, Éditions Rencontre, Lausanne, 1967-68
Articles connexes, revues
Colloques organisés par l’association Les Amis de Roger Vailland
Rencontres de Bourg-en-Bresse
Direction : bonheur, 11/2010,Présentation
Éloge de la politique aujourd'hui, 11/2009
Parlons argent, 11/2008
La Fête - Il y a cent ans naissait Roger Vailland…, 11/2007
Un homme dans la cité : Roger Vailland et l’éloge de la politique, 11/2006
Elles et lui - Vailland et les femmes, 11/2005
Un art nommé sport, 11/2004
Une bonne, belle, grande utopie ?, 11/2003
Écrire/voyager, voyager/écrire, 11/2002
Quelle morale pour le XXI siècle ?, 11/2001
À chacun son Vailland – Paroles d’écrivains, 11/2000
Roger Vailland et le cinéma, une liaison dangereuse, 11/1999
Écritures du monde – Journalisme d’hier et d’aujourd’hui, 11/1998
Le Libertinage, une passion de liberté, 11/1997
Créer au XXI siècle ?, 11/1996
La Fête en Actes – Vailland, 30 ans après, 09/1995
Colloque international organisé par l’ENS de Lyon et l’association Les Amis de Roger Vailland : Roger Vailland, une expérience du XX siècle, mai 2007
Université de Belfast : Vailland, rêves et réalités, 06/2004
Université d’Aveiro, Portugal : Roger Vailland et l’autre, 07/2000
Université du Kent à Canterbury : Situation de Roger Vailland, 07/1999
Université d’Avignon : Écritures de Roger Vailland, 05/1998
Fulgur, roman-feuilleton collectif auquel a participé Roger Vailland, paru en 1927 dans L'Yonne républicaine, édité par Julliard en 1992, 370 pages
Leïla ou les ingénues voraces, série de reportages lors de son voyage en Turquie, 1932
Ulysse dans la cité, adaptation d'un ouvrage du poète roumain Ilarie Voronca, Éditions du Sagittaire, 1933
Pour ou contre l'existentialisme ?, débat paru aux Éditions de l'Atlas, 1948
Claude Roy et Roger Vailland, La recherche du bonheur est le moteur des révolutions, article dans Action, juin 1948, repris dans Le Magazine littéraire, décembre 1991
Les sculptures deCoulentianos, plaquette pour une exposition à la Galerie de France, 1962
Avant les 24 Heures du Mans, Paris, Fayard, 1962
Correspondance, Lettres deRoger Gilbert-Lecomte à Roger Vailland, Éditions Gallimard, 1971
Une fille de roi, nouvelle inédite de Roger Vailland, publiée par la revue Adam n 30 et les éditions L'Harmattan, 1999
Saint-Tropez, nouvelle inédite de Roger Vailland, revue Europe, 1988
Un pluriel bien singulier, Bernard-G. Landry, Les Cahiers Roger Vailland, 2000. Texte disponible.
Roger Vailland et la prose rêvée du vingt-et-unième siècle, Peter Tame, colloque et Les Cahiers Roger Vailland, 2004. Texte disponible.
La bourgeoisie ne se suicide pas, on la suicide, Marie-Thérèse Eychard, l'Humanité du 24 janvier 2008
Le héros chez Vailland, Marc Le Monnier, Université de Caen
Revues, Études, articles
Revue La Nef : L'amour est à réinventer, article de Roger Vailland, 1950
Esquisse d'une description critique par Roger Vailland, revue Les Temps modernes n 142, décembre 1957
Mazarin, ouvrage collectif, texte de Roger Vailland :L’émigré, p. 226–255, SEPE 1959, Librairie Hachette, 1963
Les écrivains en personne, interview de Roger Vailland, Éditions Julliard, 1960
Revue l'Arc n 18, par Roger Vailland, Albert Camus, Duval, Jouve, Pieyre de Mandiargues…, 1962
Visages de l'Ain, Oyonnax, Vailland repose à Meillonnas, monographie de Meillonnas, Tacon, Sonthonnax, Jacquier, 1965
RevueEurope n 712-713, numéro spécial consacré à Roger Vailland, 1988, dont La transparence et le masque deMax Chaleil
La conquête de la liberté,Le Magazine littéraire n 294, articles d'Yves Courrière,Jacques-Francis Rolland,Claude Roy,René Ballet,Jean Sénégas…, 1991
Revue littéraire Le Croquant, articles de Roger Vailland en 1987, 1988 et 1995
Deux hommes dans le tournant : Roger Vailland et Drieu La Rochelle, article de René Ballet, Les Cahiers Roger Vailland, 1994
Le jeu des noms : l'onomastique chez Roger Vailland, Élizabeth Legros, site Roger Vailland, 2009
Roger Vailland, une expérience du XX siècle, Élizabeth Legros, site Roger Vailland, 2007
Réel et métaphore : Roger Vailland en Italie, article d'Elizabeth Legros
本站仅提供存储服务,所有内容均由用户发布,如发现有害或侵权内容,请点击举报
打开APP,阅读全文并永久保存 查看更多类似文章
猜你喜欢
类似文章
10句经典中文谚语法语翻译
2023/05/30摩洛哥新闻速读:摩洛哥正式在中学普及英语教育
法语语法词汇解析 南京廖华
法语专业四级考试试卷赏析
bien这个法语词,用法比你想的多得多!
拉康:不存在精神分析的危机
更多类似文章 >>
生活服务
热点新闻
分享 收藏 导长图 关注 下载文章
绑定账号成功
后续可登录账号畅享VIP特权!
如果VIP功能使用有故障,
可点击这里联系客服!

联系客服